CONGRÈS MONDIAL 2004 À OSLO |
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OSLO - Le congrès mondial du carillon a eu lieu à Oslo du 26 juin jusqu'au 1 juillet 2004. L'organisateur officiel était la NSCK, la Guilde Scandinave de Campanologie. Vegar Sandholt, carillonneur de la ville d'Oslo, a partagé les devoirs d'accueil avec Ann-Kirstine Christiansen, le président de la NSCK et Peter Langberg, le président honoraire de la NSCK. Liesbeth Janssens ___________________________________________ Au bureau d'enregistrement dans l'hôtel Rica Victoria, chaque participant au congrès a reçu un accueil chaleureux du comité d'organisation. Chacun a reçu une serviette avec le livre du congrès, une cape de pluie, des prospectus touristiques, une belle brochure sur le nouveau carillon d'Uranienborg et une compilation d'hymnes norvégiens par Sven Ellington mis en musique par des compositeurs norvégiens contemporains. Bien que cette collection soit principalement utile pour des norvégiens pratiquants l'église, il donne une impression agréable d'un des nombreux côtés de la vie norvégienne. L'Hôtel de ville d'Oslo, connu dans le monde entier à cause des présentations annuelles du prix Nobel, était à la disposition des participants au congrès pour les réunions diverses et les exposés. La Reine Sonja de la Norvège patronnait le congrès et a montré son intérêt par sa présence à une réception, tenue dans une des belles salles de l'Hôtel de ville. LES CARILLONS Les trois carillons ont été fondus et installés par Olsen Nauen. L'apparence des cloches est caractérisée par la lèvre 'anguleuse' et les battements perceptibles du son. Le carillon d'Uranienborg est le plus homogène des trois. Les claviers et les installations de ritournelles automatiques des deux premiers carillons ont été fournis par Clock-O-Matic, ceux du dernier ont été livrés par Eijsbouts. Le carillonneur de la Ville Vegar Sandholt a opté pour Uranienborg pour un Clavier 2000 et une installation pneumatique pour les ritournelles automatiques. Pour beaucoup de participants européens au congrès, c'était la première fois qu'ils entraient en contact avec les deux systèmes. Comme quatrième instrument pour les récitals, le carillon ambulant du fondeur Olsen Nauen fut fréquemment utilisé. Ce carillon comprend 52 cloches. LES EXPOSES En général il y avait une grande variété entre les lieux des récitals, des exposés et des autres activités. La qualité des exposés était plutôt inégale et il restera difficile de mettre en place un mécanisme de contrôle de qualité pour cela. Bien sûr, la responsabilité de la tenue d'un exposé dépend principalement du conférencier et non de l'organisateur du congrès. J'attendais en vain des nouveautés et des découvertes scientifiques sur le carillon. CONCEPTION DU CARILLON Pendant l'excursion couronnée de succès à la fonderie Olsen Nauen, Karel Keldermans s'est adressé dans un discours aux concepteurs de carillon et aux carillonneurs. D'une part il a pensé que la meilleure solution pour valoriser le carillon comme instrument de concert est d'enlever tous les mécanismes de ritournelles automatiques (!) et d'arrêter de jouer les instruments qui sonnent faux. D'autre part l'instrument parfait n'existe pas encore, et les carillonneurs sont fatigués d'avoir à digérer tout ce que livrent les concepteurs de carillon. C'est la première fois que cette déclaration est faite pendant un congrès de la FMC et elle nous laisser espérer que le message est finalement clair: qualité et garanties. Au contraire Olsen Nauen a dit qu'il souhaitait une coopération avec les carillonneurs; Que veut exactement le carilloneur et comment pouvons nous (concepteur de carillon et carillonneur) le réaliser? Milford Myhre a avancé la thèse de poursuivre l'idéal. Il a défini le carillon idéal comme 'un grand carillon': un instrument non-transpositeur ou un instrument transposant en bas tout au plus d'une tierce, avec une basse étendue commençant avec un F0 et chromatique jusqu'à cinq octaves et demie. Un moins grand instrument peut toujours être choisi, mais des options limitées au début signifient une restriction inutile. Les raisons des limitations au tout début sont souvent: les coutumes et le conservatisme de l'initiateur, les contraintes d'une tour spécifique et le manque de financement suffisant. Un phénomène particulièrement vu en Europe. Rarement 'un grand carillon' est pris comme point de départ. LES RÉCITALS Peter Langberg a joué la musique contemporaine de la Scandinavie et Jacques Maassen une oeuvre moderne d'origine hollandaise. Eddy Mariën a joué les compositions de carillon de Jef Rottiers et Anna Maria Reverté et Ana et Sara Elias ont exécuté la musique ibérienne. L'auditoire qui suivait les récitals de carillon était principalement les participants au congrès. Bien que quelques centaines de Norvégiens furent présents pendant le concert de nuit sur la Place Youngstorget, donné par l'Orchestre Royal de la Marine norvégienne, parfois avec le carillon ambulant, qui se terminait par un beau spectacle de feu d'artifice en accompagnement de 'la Musique pour le Feu d'artifice Royal' de Händel. Quant aux récitals des représentants de chaque guilde, les nouveaux venus étaient particulièrement intéressants et cela reste à mon avis une direction importante. On devrait donner la priorité de jouer aux carillonneurs qui n'ont pas encore joué au cours d'un congrès mondial, et de préférence aux nouveaux ou jeunes talents. Nouveaux à un congrés de la FMC étaient les représentants du VBV (Marc Van Eyck), NKV (Frans Haagen) et NSCK (Arnfinn Nedland). Malheureusement, aucun lieu d'écoute sans bruit de trafic ne pourrait être trouvé aux alentours de l'Hôtel de ville. Le lieu d'écoute près de la Cathédrale était meilleur, bien que l'instrument sonnait moyennement doux en raison des fenêtres plutôt petites du beffroi. Le petit parc directement à côté de l'Église Uranienborg a semblé être un lieu d'écoute idéal où on pouvait entendre le carillon parfaitement. Pendant le jour de l'excursion les carillons de Bragernes (Bergholz, 35 cloches) et Sandefjord (Schilling, 25 cloches) ont été joués aussi. L'ORGANISATION C'est dommage que comparativement très peu de personnes (116) aient participé à cet événement. Les délégués de la France et de la partie francophone de la Suisse étaient remarquablement absents. L'augmentation de l'utilisation de la langue anglaise, une période trop tôt en saison, les hautes dépenses (présumées) à Oslo ont-elles influencé l'empressement à participer? Ou est-ce la trop grande fréquence des congrès mondiaux? Faut-il un retour d'un congrès tous les deux ans à un congrés tous les trois ans ou même revenir à l'intervalle de quatre ans comme à l'origine? L'occasion de passer un temps libre pour jouer le carillon de l'Hôtel de ville était suffisante. L'atmosphère a été très détendue et amicale. Oslo lui-même aussi offre quelques beaux parcs, châteaux et musées, comme le Parc de Vigeland, le Palais Royal, l'Akershus Slot et le Musée national d'Art, où les peintres norvégiens les plus grands sont rapprochés avec parmi d'autres 'The Scream' d'Edvard Munch. PROCHAINS CONGRÈS DE LA FMC Pour 2008 il y avait deux candidats: les Pays-Bas et l'Australie. Les Pays-Bas avaient déjà fait une offre à Cobh, mais avait dû céder la place à la Pologne. Cependant, comme ces dernières années, cette fois aussi le pays qui faisait une offre pour la deuxième fois était le candidat couronné de succès et ainsi le congrès WCF 2008 aura lieu à Groningen. Apparemment, une barrière psychologique empêche quelques délégués d'aller en Australie: trop loin (et si cher). Néanmoins, j'espère personnellement que l'Australie sera choisie, parce que Sydney, Canberra et Wellington possèdent des carillons de concert de qualité supérieure et ont beaucoup de potentiel pour organiser un congrès couronné de succès. Aussi, c'est financièrement faisable parce que l'on a promis une réduction du coût du voyage aérien. |
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